Adrian McKinty – polar, Irlande du Nord et Rock n’ Roll

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Fin octobre sortira ma traduction de I Hear Sirens in the Street, le deuxième volet de la trilogie Sean Duffy d’Adrian McKinty (la suite d’Une terre si froide, publié chez Stock dans la Cosmopolite noire). Ça s’appellera Dans la rue j’entends les sirènes, et c’est un polar d’enfer.

McKinty, c’est un auteur comme on les aime, fan de rock (les titres de la trilogie Sean Duffy font référence à une chanson de Tom Waits, on trouve des références musicales toutes les deux pages), un gars qui a bourlingué et continue à se balader puisqu’il vit à présent en Australie après plusieurs années aux USA. McKinty a eu la chance inouïe de naître dans un des endroits les plus sympatoches de l’Europe de l’Ouest, c’est-à-dire Belfast, ou plus précisément Carrickfergus, en Irlande du Nord, au début des années 70. Autant vous dire que son adolescence a dû être rigolote, au beau milieu des Troubles et des années Thatcher, quand ça défouraillait sec, que les cathos de l’IRA et protestants de l’UDR se trucidaient joyeusement. Le Bloody Sunday, pour lui, ce n’est pas qu’un morceau de U2 qui passe en boucle dans toutes les surboums d’ados rebelles depuis les années 80.

Après plusieurs romans noirs (publiés en France chez Gallimard dans la Série Noire), Adrian McKinty a choisi de la raconter, cette Irlande du Nord de sa prime jeunesse, malgré les réticences d’éditeurs et de quelques personnes de mauvais conseil, selon qui « L’Irlande du Nord pendant les Troubles, ça n’intéresse plus personne ». Heureusement que le bougre est têtu, et cette tête de pioche d’Irlandoche signe des polars qui bastonnent sec, donnent envie de boire du whisky et de la brune en fumant plein de clopes – ce que les personnages ne se privent d’ailleurs pas de faire — en y ajoutant pour faire bonne mesure quelques substances moins licites cachées dans le cabanon du jardin.

Lire des polars de cette trempe, ce n’est pas tous les jours, alors les traduire, quel pied ! J’en raconterai plus à la date de publication, et il est question que je parle de ce bouquin et de ma traduction chez mes copains libraires du Passeur, par chez moi à Bordeaux… À suivre donc.

 

 

PS : Ah, et pour celles et ceux qui lisent l’anglais, en plus d’écrire d’excellents romans, Adrian McKinty tient aussi un blog, où il publie des billets toujours pertinents et souvent très drôles : http://adrianmckinty.blogspot.fr/

On le trouve aussi sur Twitter : https://twitter.com/adrianmckinty